INSPIRÉ, INSPIRANT

Eloge de l’optimisme

Le Prophète - Khalil Gibran

Le Prophète

Etre, c’est être sage, sans être étranger au fou ; c’est être fort, mais pas aux dépens du faible ; c’est jouer avec de jeunes enfants, non pas comme des pères, mais comme des camarades qui voudraient apprendre leurs jeux.

C’est être simple et franc avec les personnes âgées, et s’asseoir avec elles à l’ombre du chêne séculaire, bien que vous avanciez avec le Printemps.

C’est chercher un poète même s’il vit au-delà des sept rivières, et se sentir en paix en sa présence, ne rien désirer, ne douter de rien, et n’avoir aucune question sur les lèvres.

C’est savoir que le saint et le pécheur sont des frères jumeaux, dont le père est notre Roi Miséricordieux, que l’un est né juste avant l’autre, et que pour cette raison nous le considérons comme le Prince Héritier.

Suivre la Beauté même quand elle vous conduit au bord du précipice ; et bien qu’elle ait des ailes et que vous n’en ayez pas, la suivre, quand elle franchit le précipice, car là où la Beauté n’existe pas, il n’y a rien.

Être un jardin sans mur, un vignoble sans gardien, un trésor éternellement ouvert aux passants.

Être dévalisé, dupé, trompé, oui, abusé et piégé, puis bafoué, et malgré tout cela se dire au fond de soi que ce n’est rien et sourire, en sachant que le printemps viendra dans votre jardin pour danser dans vos feuilles, que l’automne fera mûrir vos raisins ; en sachant que si une seule de vos fenêtres est ouverte à l’Orient, vous ne serez jamais dépourvus ; en sachant que tous ces malfaiteurs, ces voleurs, ces trompeurs et ces menteurs sont vos frères dans le besoin, et qu’il est possible que vous soyez comme eux aux yeux des habitants bénis de la Cité invisible, au-dessus de cette ville.

Quant à vous, dont les mains façonnent et trouvent toutes ces choses qui sont nécessaires pour le bien-être de nos jours et de nos nuits –

Être, c’est être le tisserand dont les doigts voient, un maçon attentif à la lumière et à l’espace ; c’est être un laboureur et sentir que vous cachez un trésor dans chaque graine que vous plantez ; c’est être un pêcheur et un chasseur qui a pitié du poisson et du gibier, mais qui en éprouve davantage pour la faim et le besoin de l’homme.

Et avant tout, je vous le dis : je voudrais que chacun d’entre vous prenne part au dessein de chaque homme, car ce n’est qu’ainsi que vous pourrez espérer réaliser vos propres desseins.

Mes camarades et mes bien-aimés, soyez audacieux et non timorés ; soyez amples et non étriqués ; et jusqu’à ce qu’arrivent ma dernière heure et la vôtre, employez-vous à accomplir ce qui en vous est essentiel.

Jade et les sacrés mystères de la vie -
François Garagnon

Jade et les sacrés mystères de la vie

« Dans la vie, les jeux sont donnés, mais avec un jeu donné chacun peut faire une partie différente. » Ce qui veut dire que devant le jeu de la vie, nous avons tous des cartes, des atouts, mais que le déroulement de la partie dépend de nous, de notre talent, de notre aptitude à nous adapter, et à notre brio à maîtriser l’instant dans son ensemble. Il y en a qui gâchent leurs atouts, et d’autres qui gagnent la partie en partant avec de sérieux handicaps. Rien n’est joué d’avance. »

« Fait de ton mieux ». « N’écoute pas ceux qui veulent t’éloigner de tes rêves, ceux qui veulent te décourager en chemin, ceux qui n’y croient plus. » « Il faut être amoureux fou de la vie ! Il faut oser risquer ! Même quand tu crois oser, tu n’oses jamais assez. Dis toi bien que quand on se donne, ce n’est jamais « trop ». On ne peut se tromper, on peut aimer mal mais on n’aime jamais assez. »

« Exister véritablement, c’est « être » de toutes les fibres de son être. Il ne peut y avoir de plénitude sans engagement. Et il ne peut y avoir d’engagement sans foi ni don de soi. »

 

Cultivez la différence !

Discours d'investiture de 1994 -
Nelson MANDELA

Discours d

Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur.

Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toute limite. 

C’est notre propre lumière et non pas notre obscurité qui nous effraie le plus.  

Nous nous posons la question : Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux ?  

En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ?  

Vous restreindre, vivre petit, ne rend pas service au monde.  

L’illumination n’est pas de vous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres.  

Au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même.  

En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres.

J’ai appris que nos limites se situent très, très loin.

L’Alchimiste - Paulo Coelho

L’Alchimiste

Les cœurs des hommes ont peur, les cœurs sont ainsi: ils ont peur de réaliser leurs plus grands rêves parce qu’ils croient ne pas pouvoir y parvenir.

Nous mourons de peur à la seule pensée d’amours enfuis, d’instants qui auraient pu être merveilleux de trésors introuvables. Il est normal d’avoir peur d’échanger contre un rêve tout ce qu’on a déjà obtenu.

Il faut écouter son cœur, car on n’arrivera jamais à le faire se taire. Personne ne peut fuir son cœur. C’est pour cela qu’il faut écouter ce qu’il dit, pour que rien n’arrive à te frapper d’un coup que tu n’attendais pas. Et même si tu feins de ne pas entendre ce qu’il dit, il sera là, dans ta poitrine, il ne cessera pas de répéter ce qu’il pense de la vie…

Le cœur craint de souffrir et cette crainte de la souffrance est pire que la souffrance elle-même. Aucun cœur n’a jamais souffert alors qu’il était à la poursuite de ses rêves, parce que chaque quête est un instant d’Éternité.

Ecoute ton cœur. Il connaît toutes les choses parce qu’il vient de l’âme du monde et qu’un jour il y retournera.

Chaque homme a un trésor qui l’attend. Ton cœur est capable de te montrer ton trésor Là où sera ton cœur, là sera ton trésor. »

Le Discours d’un Roi

L'Ame du Monde - Frédéric Lenoir

L

« Cultivez l’émerveillement. Ne cessez jamais d’admirer la beauté, l’harmonie et la bonté du monde. Ne cessez jamais, tels d’éternels enfants curieux de tout, de vous interroger. « L’étonnement est le début de la sagesse » disait un ancien maître de la sagesse, car il nous conduit à nous interroger et à découvrir l’invisible derrière les choses visibles. Il nous mène à la vérité. Il nous transporte jusqu’à l’Ame du monde. Fuyez au contraire l’indifférence à vous-mêmes, aux autres et au monde. Fuyez l’insensibilité, ne soyez jamais blasés, satisfaits ou repus. Car alors votre esprit s’endormira. Il se satisfera de quelques certitudes et ne saura plus questionner le monde. Il sera telle une vieille souche sans sève et votre vie sera sans saveur, sans intelligence et sans joie. »

« Cultivez le courage et la force. Apprenez à dépasser vos peurs. Confrontez vous à elles et, petit à petit, vous apprendrez à les vaincre. Certaines disparaîtront totalement, d’autres subsisteront mais vous paralyserons plus. Vous découvrirez que vous êtes plus forts qu’elles. »

« Cultivez la souplesse. La vie est en devenir permanent. La souplesse vous permet de vous adapter au mouvement de la vie. Elle vous permet de réagir avec justesse à un évènement imprévu, à une attitude d’autrui qui vous surprend. »

 

Se libérer de la peur

Out of the night that covers me (Invictus) -  
William Ernest Henley

Out of the night that covers me (Invictus)

Poème : « Out of the night that covers me” de William Ernest Henley (1875)
rebaptisé “INVICTUS” par Arthur Quiller – Couch (1900)

Invictus signifie invincible.
Il symbolise la résistance, la résilience face à l’adversité. Il fut l’une des sources d’inspiration de Nelson Mandela, enfermé pendant 27 ans à la prison de Robben Island.
Chacune de ses lignes montre ce qu’il y a de meilleur dans l’homme confronté à ce qu’il y a de pire dans l’accomplissement de sa destinée.


Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,

Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,

En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.

Osez risquer !

Dieu ne reçoit que le dimanche -
Constantin Virgil Gheorghiu

Dieu ne reçoit que le dimanche

La nature nous a laissés libres de bouger nos mains, nos jambes, de fermer les yeux ou de se boucher les oreilles.
Nous avons la liberté d’utiliser selon notre volonté les organes inférieurs.
Aucun des organes principaux du corps humain n’est soumis à notre volonté.
Le coeur, l’appareil nerveux, l’appareil respiratoire fonctionnent indépendamment de notre volonté.
Ils nous ont été livrés par la nature sous scellés.
Nous ne pouvons pas y toucher.
Personne ne peut arrêter son coeur de battre quand et comme il le veut.

Jonathan LIVINGSTONE

Où vas-tu ? - Frédéric FANGET

Où vas-tu ?

« Il était une fois un vieux professeur de psychologie, sage de l’expérience d’une longue vie que le ciel lui avait accordée.

Un jour qu’il donnait cours à ses élèves, il posa sur son bureau un grand bocal en verre ainsi qu’un sac de cailloux, puis il dit à son auditoire : « Nous allons réaliser une expérience. »

Il plaça alors un à un les cailloux dans le bocal. Lorsque celui-ci fut rempli, il leva les yeux vers ses élèves et leur demanda : « Le bocal est il plein ? »
Tous répondirent : « Oui. »

Il attendit quelques secondes et ajouta : « Vraiment ? ». Alors, il sortit de sous son bureau un récipient rempli de graviers. Avec minutie, il versa ce gravier sur les cailloux et brassa le mélange. Les graviers parvinrent à trouver leur place entre les galets.
Le professeur demanda alors à son auditoire : « Le bocal est il plein ? » Un même « oui » retentit.
« Bien », reprit le vieux professeur.

Cette fois, il prit sous sa table une chaudière de sable qu’il versa dans le bocal. Le sable se glissa dans les vides restants, entre les gros galets et le gravier.
Encore une fois, il demanda : « Le bocal est il maintenant plein ? » Les élèves répondirent timidement un nouveau « oui ».

« Etes vous sûrs ? » dit le professeur. Il prit alors un pichet d’eau et en remplit le bocal à ras bord.
Levant à nouveau les yeux vers son auditoire, il déclara : « Voici ce que nous montre cette expérience : si l’on ne met pas d’abord les cailloux dans le bocal on ne pourra jamais tout faire entrer. » 

Il y eut un profond silence dans la salle. « Maintenant, imaginez que ce bocal représente votre vie. Quels sont les gros cailloux de votre vie ? »
Les élèves répondirent : « Notre famille », « réaliser nos rêves », « faire ce que nous aimons », « défendre une cause » etc….

« Maintenant retenez bien ceci, dit le vieux professeur : si vous ne mettez pas les gros cailloux en premier, et si vous donnez priorité aux graviers ou au sable, vous risquez de rater votre vie. Alors n’oubliez pas de vous poser à vous-même la question : « Quels sont les gros cailloux dans ma vie ? » Ensuite, mettez-les en premier. »

D’un geste de la main, le vieux professeur salua son auditoire et quitta la salle.